Nous avons rencontré Marie Patouillet qui avait répondu à notre appel sur les réseaux sociaux pour le casting de notre collection capsule brodée SS 21. Fascinés par son parcours, nous avons voulu en savoir plus et le partager avec vous.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m'appelle Marie Patouillet. J'ai 32 ans, je suis une athlète de haut niveau en paracyclisme (piste) et médecin généraliste.

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Quel est ton sport préféré ?

Je n'en ai jamais vraiment eu, car j'aime la plupart des sports. Mais au cours des 3 dernières années, le cyclisme sur piste est devenu le sport dans lequel je m'épanouis le plus.

Peux-tu nous parler un peu de ton parcours ? Tes débuts, les différents clubs où tu as évolué...

J'ai commencé le vélo un peu tard (j'avais 28 ans). Je suis né avec une déformation du pied et de la jambe gauche qui s'est progressivement aggravée, rendant impossible tout sport nécessitant la course à pied. D'où mon arrivée tardive dans le cyclisme. Avant de rejoindre un club je me suis lancé dans la folle aventure de l'Etape du tour (sans préparation). Après avoir passé plus de 9 heures sur mon vélo pour enfin franchir la ligne d'arrivée, je me suis dit que rejoindre un club me permettrait de progresser et de mieux préparer les futurs défis. J'ai débuté au club de Villeneuve la Garenne puis j'ai intégré le club US Créteil où je m'épanouis depuis plus de deux ans.

Que t'apporte ton sport ?

Le cyclisme sur piste me procure une sensation de vitesse assez enivrante. Elle me permet de m'épanouir et de me dépasser sans douleur, d'avoir confiance en moi, de lâcher prise, mais aussi de faire de belles rencontres qui me mènent aujourd'hui vers un rêve paralympique...

Peux-tu nous parler de ton handicap ?

Je suis né avec une malformation au pied et à la jambe qui a nécessité un suivi médical et chirurgical au fur et à mesure de ma croissance. Jusqu'à l'âge de 25 ans, je pouvais pratiquer n'importe quel sport presque comme tout le monde. Depuis, ma cheville s'est détériorée. Courir et marcher sur de longues distances sont devenus impossibles.

Quelles sont tes prochaines échéances et comment t'y prépares-tu ?

Mes prochaines échéances sont (bien que la sélection ne soit pas encore annoncée) les Jeux Paralympiques de Tokyo avec deux épreuves au programme (500m et poursuite individuelle). J'aurais dû aussi avoir les championnats du monde en ligne de mire, mais avec le COVID ils ont été annulés. Je m'entraîne tous les jours 1 à 2 fois par jour selon les cycles, en alternant entraînement sur vélo et musculation. J'ai également arrêté de travailler afin de me consacrer pleinement à cet objectif.

Ton meilleur souvenir de course ? ou compétition ?

Mon meilleur souvenir en compétition est mon 500m aux derniers championnats du monde au Canada en 2020. Mes proches avaient fait le déplacement, je suis clairement venu avec l'objectif de monter sur le podium. Et en prime pour la médaille d'argent, j'ai atteint les minimums pour être sélectionnable pour les Jeux paralympiques de Tokyo.

Ton meilleur souvenir du sport en général ou des événements hors course ?

La première vague que j'ai réussi à surfer !

Quel est ton rêve ?

Dans le sport, mon rêve est de devenir champion paralympique et champion du monde. Enfant il devait devenir médecin... à la fin de mon aventure paralympique (Paris 2024) je compte bien profiter pleinement de ce rêve éveillé..

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